Le nombre de personnes ayant besoin d’une aide pour survivre est sans doute bien plus élevé, de nombreuses zones demeurant inaccessibles du fait de l’insécurité.
Parmi les activités menées par l’OMS figurent l’évaluation rapide des établissements de santé existants, la surveillance des maladies (alerte rapide), la fourniture de services de santé essentiels (notamment la vaccination et le traitement de maladies telles que le paludisme) et la formation des agents de santé communautaires.
Au cours des trois prochains mois, l’OMS aura besoin d’environ 13 millions de dollars (US$) pour renforcer ces interventions en collaboration avec ses partenaires.
OMS/B Mafio
Installation d’un panneau pour un dispensaire
Le conflit qui sévit au Nigéria depuis plus de 6 ans a entraîné le déplacement de 2,2 millions de personnes à l’intérieur du pays. La plupart des établissements et infrastructures de santé ont subi des dommages pendant la crise. Certains agents de santé ont été tués ou enlevés tandis que de nombreux autres ont dû fuir vers des zones plus sûres. On estime par conséquent qu’au nord-est du Nigéria, 3,7 millions de personnes ont un accès limité ou nul aux services de santé primaires de base.
OMS/N. Kannangarage
Abris dans le camp de déplacés de Muna Garage
Le camp de Muna Garage est situé à 10 km de la banlieue de Maiduguri. Il abrite quelque 16 000 personnes, principalement dans des abris de fortune. Même si une aide humanitaire a été apportée pour les abris, l’eau et l’assainissement, l’alimentation et les services de santé, le camp reste très exposé au risque de flambées épidémiques pendant la saison des pluies actuelle. Le paludisme, les infections pulmonaires et la diarrhée aqueuse sont les trois principales causes de maladie dans ce camp de déplacés et dans les autres camps de l’état de Borno. Ce site est l’une des premières destinations d’arrivée pour ceux qui parviennent à s’échapper des zones inaccessibles voisines. La poliomyélite y a été récemment notifiée.
OMS/A. Zouiten
Dépistage de la malnutrition chez un enfant du camp de déplacés de Muna Garage, dans l’état de Borno
Un jeune enfant du camp de personnes déplacées de Muna Garage, dans l’état de Borno, est dépisté pour la malnutrition. Dans certaines zones, le taux de la malnutrition aiguë grave atteindrait pas moins de 14%, ce qui est bien supérieur aux seuils retenus pour les urgences.
OMS/P. Ajello
Équipes spéciales pour les zones difficiles à atteindre
L’OMS soutient les activités de terrain dans les zones difficiles d’accès en y déployant des équipes spéciales. Celles-ci fournissent des services de santé tels que la vaccination de routine, le déparasitage, la détection et le traitement des maladies ou encore le dépistage de la malnutrition aiguë grave.
OMS/P. Ajello
Formation à la prise en charge des maladies de l’enfance
L’OMS forme des personnes-ressources au sein de la communauté à la prévention et au traitement des maladies de l’enfance et notamment au lavage des mains, à l’allaitement au sein et au dépistage de la malnutrition. Ces agents qualifiés fourniront ensuite des services de santé à 14 camps satellites et communautés d’accueil des zones récemment libérées de l’état de Borno, souvent au moyen du porte à porte pour traiter les enfants souffrant d’affections courantes et aiguiller vers des spécialistes ceux qui ont besoin de soins plus poussés.
OMS/B Bamusa
Vaccination
En collaboration avec le Ministère de la santé et d’autres partenaires (UNICEF, CDC, Rotary International), l’OMS s’efforce de faire vacciner contre la poliomyélite, la rougeole et d’autres maladies évitables par la vaccination tous les enfants qui vivent dans des zones accessibles du nord-est du Nigéria. En août 2016, la première flambée épidémique de poliomyélite survenue au Nigéria depuis deux ans a été signalée dans l’état de Borno. Des activités de vaccination intensives sont en cours et ont permis d’atteindre 225 000 enfants au seul mois d’août. Une campagne de vaccination antirougeoleuse de masse est également prévue.
OMS/N. Kannangarage
Formation à l’évaluation rapide des établissements de santé dans l’État de Borno
L’OMS a formé et déployé 16 facilitateurs de circonscriptions locales (LGA) issus du programme d’éradication de la poliomyélite en vue d’une évaluation rapide des établissements de santé de l’état de Borno. Suite à la formation, l’OMS et ses partenaires ont évalué 56 établissements de santé fournissant des services à 1,3 million de personnes déplacées. De nombreux établissements ne disposent pas de suffisamment de médicaments ou des fournitures pour répondre à l’immensité des besoins sanitaires.
OMS/C. Haskew
Formation à la détection des maladies
La détection et l’intervention rapides sont un volet essentiel de la riposte aux flambées épidémiques. Mustapha Mohammed, assistant à la notification des maladies pour la circonscription locale (LGA) de Monguno forme un collègue à la notification de ces données par téléphone mobile via le système EWARS, mis en place avec le concours de l’OMS.
OMS/C. Haskew