- Nouvelles résolutions concernant les personnels de santé et d’aide à la personne et les orientations stratégiques pour les soins infirmiers et obstétricaux
- Décisions concernant la sécurité des patients ; la santé, l’environnement et les changements climatiques ; la gestion des produits chimiques ; la coordination du travail sur les maladies non transmissibles
- Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous
- Prévention de l’exploitation sexuelle, des abus sexuels et du harcèlement sexuel
Protéger et préserver les personnels de santé et d’aide à la personne et investir en leur faveur
La pandémie de COVID-19 a fait ressortir le rôle déterminant de tous les personnels de santé et d’aide à la personne qui sont aux avant-postes de la lutte et qui font face à de multiples risques liés à leur santé, à leur bien-être et à leur sécurité.
La résolution intitulée « Protéger et préserver les personnels de santé et d’aide à la personne et investir en leur faveur » appelle à des mesures visant à faire en sorte que les investissements en faveur de nos personnels garantissent les compétences, la formation, l’équipement, le soutien et les conditions favorables dont ils ont besoin. Elle souligne la nécessité d’un salaire décent, d’une reconnaissance, d’un environnement de travail sûr et de la protection de leurs droits.
Ainsi, la résolution précise qu’il faut :
Elle confie au Directeur général la mission de mettre à jour et de renforcer la mise en œuvre du plan d’action de l’OMS pour l’emploi en santé et la croissance économique inclusive, en collaboration avec les États Membres et les partenaires concernés.
Le document intitulé « Orientations stratégiques mondiales pour les soins infirmiers et obstétricaux 2021-2025 » (en anglais) et la résolution qui l’accompagne fournissent des recommandations stratégiques en matière d’éducation, d’emploi, de leadership et de prestation de services qui aideront les pays à faire en sorte que l’impact de leurs personnels infirmiers et obstétricaux sur les résultats en matière de santé de la population soit maximal. Ces politiques s’inspirent des informations publiées dans le Rapport 2020 sur la situation du personnel infirmier dans le monde et dans le Rapport 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde.
2021 est l’Année internationale des personnels de santé et d’aide à la personne. Par cette décision, on reconnaît que pour faire face à la pandémie, maintenir les services de santé, améliorer la préparation, la formation et les compétences du personnel de santé et déployer équitablement les vaccins contre la COVID-19, il faut protéger les personnels de santé et d’aide à la personne et consentir des investissements en leur faveur.
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La décision sur la sécurité des patients vise à éliminer les préjudices évitables dans le cadre des soins de santé à l’échelle mondiale
Les délégués sont convenus de mesures concrètes pour éliminer les préjudices évitables dans le cadre des soins de santé en adoptant le tout premier « Plan d’action mondial pour la sécurité des patients 2021-2030 ». Tous les ans dans le monde, des millions de patients souffrent de lésions ou meurent en raison de soins de santé à risque. Ainsi, rien que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 134 millions d’événements indésirables se produisant chaque année et sont à l’origine de 2,6 millions de décès. Même dans les pays à revenu élevé, environ un patient sur 10 subit un préjudice lors des soins hospitaliers. On estime que près de la moitié de ces événements peuvent être évités.
Dans une résolution de 2019 sur l’action mondiale pour la sécurité des patients, l’Assemblée mondiale de la Santé faisait de cette question une priorité mondiale clé en matière de santé et demandait à l’OMS de consulter les pays et les parties prenantes pour formuler un plan d’action mondial pour la sécurité des patients.
La décision d’aujourd’hui offre aux pays une orientation stratégique et pratique pour formuler des politiques et mettre en œuvre des interventions à tous les niveaux et dans tous les milieux dans le but d’améliorer la sécurité des patients. Le plan d’action décrit les mesures prioritaires que doivent prendre les gouvernements, la société civile, les organisations internationales, les organisations intergouvernementales, l’OMS et, surtout, les établissements de soins de santé du monde entier. L’OMS coopérera avec les États Membres pour l’élaboration de chacun de leurs plans de mise en œuvre, en fonction de leur contexte national.
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Stratégie mondiale sur la santé, l’environnement et les changements climatiques
D’importantes mesures ont déjà été prises pour mettre en œuvre la Stratégie mondiale 2019 de l’OMS sur la santé, l’environnement et les changements climatiques : la transformation nécessaire pour améliorer durablement la vie et le bien-être grâce à des environnements sains
On retiendra notamment le manifeste pour que l’après-COVID-19 donne naissance à monde en meilleure santé et plus soucieux de l’environnement ; un plan d’action sur la biodiversité et la santé ; un plaidoyer en faveur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène dans les établissements de santé ; le lancement de l’Initiative mondiale pour l’hygiène des mains pour tous ; des messages sur la santé à destination de la prochaine COP-26 (Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) ; la campagne mondiale de prévention de l’intoxication au plomb ; divers plans d’action régionaux et des forums visant à soutenir l’action des pays en matière de santé et d’environnement. L’OMS a soutenu un certain nombre de pays dans le cadre de projets liés à la santé et à l’environnement.
Les délégués de l’Assemblée mondiale de la Santé ont désormais décidé qu’il sera fait rapport des avancées de la stratégie dans 2, 4 et 8 ans.
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- Stratégie mondiale OMS sur la santé, l’environnement et les changements climatiques : la transformation nécessaire pour améliorer durablement la vie et le bien-être grâce à des environnements sains
Gestion internationale des produits chimiques et rôle du secteur de la santé
Les délégués ont également décidé qu’un nouveau rapport devrait être rendu dans deux ans à propos des progrès réalisés vers la mise en œuvre de la Feuille de route de l’OMS sur les produits chimiques, en soulignant le rôle déterminant de la santé pour une bonne gestion des produits chimiques et la nécessité d’intégrer la gestion de ces produits dans tous les programmes de santé. Ils ont en outre demandé au Secrétariat de mettre à jour la feuille de route pour formuler des recommandations concernant l’Approche stratégique et la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets après 2020.
Liens connexes
- 10 produits chimiques préoccupants pour la santé publique
- Page Web de l’OMS sur la sécurité chimique (en anglais)
Prolongation de la durée du mécanisme mondial de coordination de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles
Établi en 2014, le mécanisme mondial de coordination pour les maladies non transmissibles sera prolongé jusqu’en 2030.
Un certain nombre de mesures ont été recommandées pour en améliorer l’efficacité. Parmi celles-ci, figure l’élaboration d’un plan de travail pour l’exécution des cinq fonctions qui relèvent de la compétence du mécanisme. Ce plan aura des ambitions claires, un cadre de résultats solide, des indicateurs de performance et de résultats et indiquera clairement la façon dont le mécanisme s’acquittera de ses fonctions en les intégrant aux travaux que l’OMS mène sur les maladies non transmissibles. Il sera soumis à l’Assemblée mondiale de la Santé en 2022, après examen par le Conseil exécutif.
Des outils pratiques seront mis au point pour le partage des connaissances et la diffusion d’informations concernant les activités novatrices menées par toute une série d’intervenants travaillant au niveau des pays. De même, on réalisera un bilan mondial de l’action de diverses parties prenantes au niveau des pays, assorti d’orientations à destination des États Membres sur la collaboration avec les acteurs non étatiques, y compris sur la prévention et la gestion des risques. Des conseils seront fournis à la société civile sur la façon de mettre en place des ripostes nationales multipartites face aux maladies non transmissibles et de demander aux pouvoirs publics de rendre des comptes. Enfin, on renforcera la capacité des personnes vivant avec des MNT à participer à la création conjointe de ripostes qui fassent intervenir l’ensemble de la société face à ces maladies.
Liens connexes
- Évaluation finale du mécanisme mondial de coordination pour la lutte contre les maladies non transmissibles – Résumé d’orientation – avril 2021
- Document présentant les différentes options possibles relatives au mécanisme mondial de coordination de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles
- Évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020
- Mécanisme mondial de coordination pour la lutte contre les MNT (en anglais)
- Pour en savoir plus sur les maladies non transmissibles
Plan d’action mondial pour permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous
Les délégués ont fait valoir que la pandémie de COVID-19 a battu en brèche une décennie de progrès vers les cibles des objectifs de développement durable et ont souligné la nécessité de redoubler d’efforts en accélérant la mise en œuvre du Plan d’action mondial relatif à l’ODD 3, du treizième programme général de travail de l’OMS et du programme spécial pour les soins de santé primaires.
Un large soutien s’est dégagé en faveur du Plan d’action mondial et du rôle rassembleur de l’OMS. Les délégués ont pris note du rôle clé du Plan d’action mondial dans le renforcement des soins de santé primaires et les progrès réalisés vers les cibles fixées dans la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent. Ils ont également insisté sur l’attention qu’il portait à l’impact au niveau des pays et sur son rôle essentiel dans le soutien en faveur d’une reprise équitable et résiliente.
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Prévention de l’exploitation et des abus sexuels
Lors de la réunion d’information stratégique intitulée « Prévention de l’exploitation sexuelle et des abus sexuels : de la politique à la pratique dans les situations d’urgence sanitaire », le Secrétariat a décrit ce que l’OMS fait à tous les niveaux de l’Organisation pour prévenir l’exploitation sexuelle, les abus sexuels et le harcèlement sexuel.
L’OMS s’est engagée à aborder l’exploitation sexuelle, les abus sexuels et le harcèlement sexuel selon une démarche globale, holistique et centrée sur les survivantes, et prend des mesures dans les domaines des politiques, du renforcement des capacités et des opérations. Les points focaux chargés de ces questions en Ukraine, en Guinée et au Bangladesh ont informé les États Membres du travail qu’ils mènent dans les contextes de crise à l’appui des communautés et du personnel, notamment la formation ordinaire et obligatoire du personnel de l’OMS aux questions de l’exploitation sexuelle, des abus sexuels et du harcèlement sexuel, la mise en place de lignes d’assistance téléphonique pour signaler les plaintes en toute sécurité, la désignation de points focaux de confiance dans les communautés et les échanges permanents avec les institutions partenaires dans le cadre des efforts de prévention.
Le Directeur général a pris la parole lors de la cinquième réunion de la Commission B consacrée au point 30.2 de l’ordre du jour – le rapport du vérificateur intérieur des comptes sur la prévention de l’exploitation sexuelle, des abus sexuels et du harcèlement sexuel (A74/36). Le Directeur général a assuré aux délégués qu’ils seront informés tous les mois des enquêtes menées par la Commission indépendante sur les allégations d’exploitation et d’abus sexuels en République démocratique du Congo pendant la riposte à la dixième flambée de maladie à virus Ebola.
Le Secrétariat organisera également des séances d’information trimestrielles à l’intention des États Membres, comme l’exige le Conseil exécutif, et inscrira des points sur ce sujet à l’ordre du jour des futures réunions de gouvernance de l’OMS. Par ailleurs, l’OMS :