Contexte

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Mwangi Kirubi, PMI Impact Malaria
Habiba Haman prend soin de sa fille Oummahani Hamadou, âgée de 4 ans, à l'hôpital du district de Bogo le 23 septembre 2021. Oummahani recevait un traitement contre le paludisme grave.
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Le paludisme en chiffres : la charge au niveau mondial et régional

Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde, publié en décembre 2022, le paludisme a emporté, d’après les estimations, 619 000 personnes en 2021, contre 625 000 en 2020. On comptait quelque 247 millions de nouveaux cas de paludisme en 2021 contre 245 millions en 2020.

La Région africaine de l’OMS continue de supporter la charge de morbidité la plus lourde – soit, en 2021, d’après les estimations 95 % des cas de paludisme (234 millions) et 96 % des décès dus à cette maladie (593 000). Près de 80 % des décès imputables au paludisme dans la Région africaine concernaient des enfants de moins de cinq ans.

Pour les dernières tendances dans d'autres régions d'endémie palustre, voir le dossier d'information régional de l'OMS du Rapport mondial sur le paludisme 2022.

 

Couverture du dossier d'informations

Ce document donne un aperçu des principaux messages présentés dans le Rapport 2022 sur le paludisme dans le monde.

Couverture du dossier d'information sur le rapport 2022 sur le paludisme

Ce document donne un aperçu des tendances du paludisme dans toutes les régions de l'OMS, telles qu'elles figurent dans le Rapport 2022 sur...

Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, édition 2021

La Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 a été adoptée par l'Assemblée mondiale de la...

Cibles mondiales

Le monde n’est pas en bonne voie pour atteindre deux cibles essentielles de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 adoptée par l’OMS :

  1. réduire l’incidence du paludisme dans le monde de 90 % ou plus d’ici à 2030 et

  2. réduire le taux de mortalité palustre dans le monde de 90 % ou plus d’ici à 2030.

Il faut mener d’urgence une action concertée pour remettre le monde sur une trajectoire qui permette d’atteindre ces cibles, ainsi que la cible des objectifs de développement durable (ODD) (en anglais) consistant à mettre un terme au paludisme d’ici à 2030.

Populations vulnérables

Le paludisme touche de manière disproportionnée les populations les plus marginalisées de la société, y compris les pauvres des zones rurales, les femmes enceintes, les enfants, les migrants, les réfugiés, les minorités religieuses et les autochtones. Les enfants des ménages les plus pauvres risquent cinq fois plus d’être infectés par le paludisme. La prévalence du paludisme est également plus élevée chez les jeunes enfants dont la mère a un faible niveau d’éducation et qui vivent en zone rurale. Permettre à ces populations de bénéficier des services de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme est une stratégie cruciale pour atteindre les cibles mondiales de la lutte antipaludique et tenir la promesse de « zéro cas de paludisme ».


OMS/A. Loke
Les villageois dont le test de dépistage du paludisme est positif reçoivent des cartes de santé qui fournissent un dossier détaillé de leurs antécédents médicaux et des schémas thérapeutiques
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OMS/Panos Pictures/Saiyna Bashi
Umaida Khatoon emmène son fils de 6 mois Muhammad Younus chez le Dr Muhammad Nawaz pour un traitement après avoir été testé positif dans un centre de dépistage du paludisme soutenu par l'OMS au Pakistan
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La clé du succès : des systèmes de santé solides

Malgré un effort remarquable réalisé au cours des deux dernières décennies pour intensifier la lutte contre le paludisme, trop de personnes ne bénéficient pas des interventions dont elles ont besoin pour prévenir, diagnostiquer et traiter la maladie. Trente pour cent de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels, et de 1,4 à 1,9 milliard de personnes sont confrontées à des dépenses de santé catastrophiques ou appauvrissantes, d’importantes inégalités touchant les plus vulnérables.

Dans les pays à faible revenu, les soins de santé de mauvaise qualité sont à l’origine d’un plus grand nombre de décès que le manque d’accès aux soins. Bien que le nombre d’enfants qui obtiennent un diagnostic et un traitement dans le secteur public ait légèrement augmenté, il faut faire davantage pour assurer la qualité des soins, ce qui suppose un approvisionnement fiable en médicaments et produits de diagnostic vitaux, et implique de faire face aux pénuries critiques d’agents de santé.

La solidité des systèmes de santé est le fondement de la réussite des interventions de lutte contre le paludisme. Les systèmes de santé doivent être réorientés en profondeur vers les soins de santé primaires. La plupart (90 %) des services de santé essentiels peuvent être assurés dans le cadre des soins de santé primaires, y compris de nombreux services visant à promouvoir la santé, à prévenir les maladies, et à éviter qu’il faille recourir à des soins secondaires et tertiaires plus coûteux. Tirer pleinement parti d’une approche axée sur les soins de santé primaires permettra des interventions sanitaires au niveau local et élargira l’accès aux services de santé.