L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a distingué quatre pays – la République d’Autriche, le Royaume de Norvège, le Sultanat d’Oman et la République de Singapour – pour leurs efforts exemplaires visant à éliminer les acides gras trans industriels de l’approvisionnement alimentaire. Ces pays, qui ont obtenu la validation cette année, ont mis en œuvre des politiques fondées sur les meilleures pratiques ainsi que des mécanismes efficaces de surveillance et d’application de la loi en faveur de la santé publique. Ils s’ajoutent aux cinq pays distingués en 2024 (Arabie saoudite, Danemark, Lituanie, Pologne et Thaïlande). Neuf pays ont donc désormais obtenu la validation.
Les certificats de validation de l’OMS pour 2025 ont été officiellement décernés par le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé. « L’élimination des acides gras trans industriels est l’une des stratégies les plus rentables pour réduire la charge mondiale des maladies cardiovasculaires. Année après année, les acides gras trans sont l’un des principaux facteurs de décès évitables, notamment en raison de leurs effets nocifs pour le cœur », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Ces pays non seulement protègent la santé de leurs populations, mais aussi donnent aux autres pays un exemple à suivre », a-t-il ajouté.
Ces distinctions marquent une autre étape importante dans l’effort mondial visant à éliminer les gras trans et témoignent non seulement des engagements politiques, mais aussi des mesures concrètes visant à éliminer les acides gras trans de l’approvisionnement alimentaire.
Les acides gras trans obstruent les artères, ce qui accroît le risque d’infarctus du myocarde et de maladies coronariennes, responsables de plus de 278 000 décès chaque année dans le monde. Les acides gras trans sont des acides gras insaturés qui proviennent de sources artificielles (industrielles) ou naturelles. Les acides gras trans industriels sont souvent présents dans de nombreux produits de boulangerie tels que les biscuits, les tartes et les aliments frits, ainsi que dans la margarine, le shortening végétal et le vanaspati (ghee), entre autres. Les acides gras trans sont nocifs, qu’ils soient industriels ou naturels.
« Compte tenu des énormes dégâts causés par les acides gras trans industriels, nous sommes le deuxième pays à adopter des mesures pour les éliminer. Il existe désormais un règlement à l’échelle de l’Union européenne, et l’Autriche est pionnière dans cette évolution importante. Des politiques audacieuses et fondées sur des données probantes peuvent avoir un impact réel sur la santé publique, et nous sommes fiers de faire partie des pays à la tête de cet effort mondial », a déclaré Korinna Schumann, Ministre autrichienne du travail, des affaires sociales, de la santé, des soins et de la protection des consommateurs.
Il y a sept ans, l’OMS appelait à l’élimination mondiale des acides gras trans industriels. À l’époque, seuls 11 pays, représentant 6 % de la population mondiale, avaient instauré des politiques d’élimination des acides gras trans fondées sur les meilleures pratiques. Aujourd’hui, près de 60 pays, représentant 46 % de la population mondiale, ont mis en place de telles politiques.
« L’élimination des acides gras trans industriels marque une étape importante dans notre engagement à protéger la santé de notre population. Nous sommes fiers de faire partie des 60 pays à mettre en œuvre ces politiques qui sauvent des vies, et nous sommes particulièrement honorés d’être distingués comme l’un des neuf pays qui ouvrent la voie à l’élimination de cet ingrédient nocif », a déclaré le Dr Hilal bin Ali bin Hilal Alsabti, Ministre de la santé d’Oman.
L’OMS recommande aux gouvernements de mettre en œuvre des politiques, fondées sur les meilleures pratiques, tendant à l’élimination des acides gras trans, soit en fixant une limite obligatoire de 2 grammes d’acides gras trans pour 100 grammes de matières grasses totales dans tous les aliments, soit en interdisant la production et l’utilisation d’huiles partiellement hydrogénées dans les produits alimentaires. Le programme de l’OMS pour la validation de l’élimination des acides gras trans distingue les pays qui non seulement ont instauré des politiques fondées sur les meilleures pratiques, mais également veillent à ce que des systèmes rigoureux de surveillance et d’application de la loi soient mis en place. Le contrôle et le respect des politiques sont essentiels pour maximiser durablement les bienfaits pour la santé.
« Nos efforts pour mettre en œuvre des politiques solides d’élimination des acides gras trans et conformes aux meilleures pratiques donnent des résultats clairs et mesurables. Les dernières données issues de la surveillance confirment qu’il est non seulement possible de réduire la consommation d’acides gras trans, mais aussi d’éliminer presque totalement ces substances », a déclaré Jan Christian Vestre, Ministre norvégien de la santé et des services de soins.
Le remplacement des acides gras trans par des huiles et des matières grasses plus saines est peu coûteux et très rentable, car il améliore la santé de la population, sauve des vies et fait baisser les dépenses de santé. Les gouvernements peuvent éliminer la cause de 7 % des maladies cardiovasculaires dans le monde grâce à un investissement peu onéreux visant à réduire ou à éliminer les acides gras trans de l’approvisionnement alimentaire.
« Nous avons commencé à éliminer les acides gras trans industriels il y a plus de dix ans. Aujourd’hui, nous avons fait des progrès significatifs. Ceci montre de manière évidente ce qu’il est possible d’obtenir en appliquant une politique de santé publique cohérente, dans tous les pays et toutes les régions, et en collaborant avec les industries. Nous sommes fiers de créer un environnement alimentaire plus sain et plus sûr pour toutes et tous, aux côtés d’autres pays », a déclaré M. Ong Ye Kung, Ministre de la santé de Singapour.
L’OMS reste déterminée à soutenir les pays dans leurs efforts et à saluer leurs réalisations. En collaborant avec les autorités nationales en matière de nutrition et de sécurité sanitaire des aliments, l’OMS peut mieux aider les pouvoirs publics non seulement à élaborer et à adopter des politiques tendant à l’élimination des acides gras trans, mais aussi à les surveiller et à les faire respecter afin d’assurer un impact durable.
Le troisième cycle de candidatures au programme de validation de l’élimination des acides gras trans est maintenant ouvert et les pays sont invités à postuler avant le 31 août 2025 pour être pris en considération.
1re note aux rédactions
L’Organisation mondiale de la Santé s’est associée à Resolve to Save Lives, une organisation à but non lucratif, pour soutenir l’élaboration et la mise en œuvre du programme d’action REPLACE. Lancé par l’OMS en 2018, ce programme d’action repose sur une approche stratégique en vue d’éliminer les acides gras trans industriels de l’approvisionnement alimentaire national.
2e note aux rédactions
Le 23 mai 2025, le début de ce communiqué de presse a été modifié.
Les paragraphes qui suivent :
« L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a distingué quatre pays – la République d’Autriche, le Royaume de Norvège, le Sultanat d’Oman et la République de Singapour – pour leurs efforts exemplaires visant à éliminer les acides gras trans industriels de l’approvisionnement alimentaire. Ces pays ont mis en œuvre des politiques fondées sur les meilleures pratiques ainsi que des mécanismes efficaces de surveillance et d’application de la loi en faveur de la santé publique.
Les certificats de validation de l’OMS ont été officiellement présentés par le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé. »
ont été modifiés comme suit :
« L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a distingué quatre pays – la République d’Autriche, le Royaume de Norvège, le Sultanat d’Oman et la République de Singapour – pour leurs efforts exemplaires visant à éliminer les acides gras trans industriels de l’approvisionnement alimentaire. Ces pays, qui ont obtenu la validation cette année, ont mis en œuvre des politiques fondées sur les meilleures pratiques ainsi que des mécanismes efficaces de surveillance et d’application de la loi en faveur de la santé publique. Ils s’ajoutent aux cinq pays distingués en 2024 (Arabie saoudite, Danemark, Lituanie, Pologne et Thaïlande). Neuf pays ont donc désormais obtenu la validation. Les certificats de validation de l’OMS pour 2025 ont été officiellement décernés par le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé. »